La Bête de Port d'Envaux.

Les herbes de la prairie, lasses de ne plus voir les vaches et les veaux,
crient leur détresse sous une masse, qui ne cesse de monter... l'eau.
Les taupes et les lombrics, les gendarmes, les chenilles, les fourmis et les termites,
se sauvent à la nage ou sur des radeaux de pacotille, pour échapper à l'eau....vite.

Hier matin,
j'ai rencontré une cagouille qui devait avoir la trouille,
seule dans sa coquille, elle avait du style.
Elle sortait de la Charente en crue, qui l'eut cru.
Arrivant en glissant presque sur l'asphalte,
j'ai bien cru qu'elle avait des pattes.
Les antennes dressées, elle m'avait repéré.
Lorsqu'elle vit mon objectif, elle me lança un regard vif,
Mais je le voulais, ce portrait, de la cagouille miraculée.
Je pris quelques photos...et sortis la Bête de l'eau.

Très digne, l'escargot s'éloigna, la coquille brillante sous un soleil absent,
Cherchant le petit endroit, où tranquille, il se reposera ...tout bêtement.

Comments

[laplusbelleclola]

Moi qui ais vécu en Charentes (ce n'est pas moi, qui écris, mais ma belle qui me dicte ces mots - B) à Crazannes et à Thénac, quel plaisir de te lire ! de regarder tes photos ; le poème de la cagouille est vraiment très joli. Merci de me replonger dans un bout de ma vie.
Sylvie

[cappuccine]

et ben dis donc !! c'est une méga cagouille çà !
elle a dû en baver pour sortir ;o))
bonne soirée !